CHLOÉ SILBANO
ÊTRE JUSTE CE QU'IL FAUT POUR ÊTRE
2 minutes
2014
Le bus démarre. Il déroule des maisons, à un ou deux étages, entourée ou non d'un jardin, un portail, un porche, un escalier. Chacune est ordonnée de manière singulière, mais toujours avec une série d’éléments récurrents, des barres d'acier à motif floral en relief, un type de pierre, un dessin géométrique dans la pose des briques,des frises de cailloux en inserts dans les joints entourant les pierres. Il défile une facture propre délimitant une zone.
Une fracture intervient. De hauts bâtiments se composent de modules et sont eux-mêmes modules, un modèle-module normalisé et mondialisé. La différence réside peut-être dans le fait qu'il n'y a pas de résidus dans ces résidences. Tout est optimisé. Plus, ce serait pure perte d'argent. Moins, et le mur laisse passer le jour, la bouteille fuit... ça ne marche plus. La forme est pensée pour être juste ce qu'il faut pour être.
Avoir du fonctionnel serait suffisant. Pourtant,ces HLM sont là des formes qui accueillent des êtres différents du mollusque ; être unicellulaire, ver, qui est juste ce qu’il faut pour être.
ÊTRE JUSTE CE QU'IL FAUT POUR ÊTRE Ballon, objets et encre 2014 |
SANS TITRE Terre, bois et document administratif découpé 2014 |